27 Juin 2020
Ce roman se présente sous la forme d’une longue lettre d’amour que la narratrice rédige à l’attention d’un masseur japonais qu’elle a rencontré par hasard (elle est entrée dans un salon de thé et, sur un malentendu qu’elle n’a pas osé dissiper, elle s’est faite masser à la place d’une cliente qui n’est jamais venue) et qui l’a littéralement révélée à elle-même au point qu’elle en est tombée amoureuse. La narratrice, Alice Cendres, a 48 ans. Elle a pris sa retraite anticipée de son métier de professeur de français pour suivre sa fille qui a fait un riche mariage et qui lui a proposé de s’installer à Paris. Alice s’est toujours sentie transparente et le fait que sa fille intègre un tout autre milieu et commence à la repousser n’arrange pas la situation. Elle a aussi toujours nié son corps et sa sensualité pour des raisons qu’on découvre en lisant cette lettre. Le masseur japonais la reconnecte à elle-même, à son corps et à sa féminité. Pour lui, elle décide d’apprendre le japonais afin de pouvoir communiquer mais, le jour où elle se sent enfin prête, elle découvre qu’il est reparti au Japon… d’où l’écriture de cette lettre. J’ai trouvé cette lecture agréable et Amanda Sthers a su rester dans des limites raisonnables (140 pages) qui font qu’on se laisse porter par cette histoire d’amour sans se lasser.