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Vous êtes en panne de lecture? N'hésitez pas à feuilleter mon petit carnet de lecture pour y trouver des idées de livres à lire mais aussi parfois à éviter...! Plus jeune (avant l'arrivée d'internet ! ) je résumais mes lectures dans un carnet, je me suis dit qu'un blog me permettrait en plus de partager mes impressions de lectures avec d'autres lecteurs compulsifs. Alors bonnes lectures à toutes et à tous !

Chanson de la ville silencieuse – Olivier Adam (flammarion)

La narratrice est une jeune femme dont le père a été un chanteur très célèbre, connu tout autant pour sa musique que pour ses frasques, qui a décidé du jour au lendemain de tout plaquer et de se réfugier dans une grande demeure totalement isolée du côté de Lisbonne. Il a été déclaré mort quelques mois plus tôt, même si son corps n’a pas été retrouvé, tout le monde s’accorde à penser qu’il a fini par passer à l’acte et se suicider. Mais deux amis de sa fille, de retour de Lisbonne, lui montrent une photo d’un chanteur de rue qui lui ressemble traits pour traits. La narratrice décide alors de partir pour le Portugal sur la trace de cet étrange musicien qui ressemble tant à son père. C’est l’occasion pour elle de revenir sur ses souvenirs d’enfance, sur sa mère avec qui elle a vécu dans un appartement parisien jusqu’à ses 8 ans, ou plus exactement à côté de laquelle elle a vécu tellement cette mère était défaillante et ne s’occupait pas d’elle, de son père qu’elle ne voyait que très peu et qui a fini par la récupérer quand sa mère a été internée pour l’emmener vivre dans sa grande demeure isolée où elle a finalement été élevée par le couple de gardiens bien plus que pas ce père qui, même quand il a tout plaqué, restait enfermé dans sa solitude… En partant sur les traces du chanteur de rue, c’est son père qu’elle cherche à comprendre pour pouvoir tourner la page de cette enfance si atypique (caractérisée par une liberté totale au point qu’elle en vient à envier sa copine dont la vie et les parents sont normaux, par une absence totale de repères qui fait penser à ce que raconte également Isabelle Carré dans Les rêveurs). J’étais un peu réticente au départ car le thème ne m’intéressait pas spécialement et j’avais arrêté de lire du Olivier Adam en raison de la noirceur de ses textes et de leur côté profondément désespérant. Mais il réussit par sa langue, son style à rendre l’histoire de cette jeune femme à la fois prenante et touchante. Il interroge également à travers ce chanteur retiré en ermite notre société de consommation à outrance qui étouffe tout le monde. La bonne idée d’Olivier Adam a été aussi de ne plus mettre en scène un homme torturé qui ne trouve pas sa place même dans sa famille, comme il l’a souvent fait, pour laisser la parole à cette jeune femme certes assez atypique mais beaucoup moins désespérante.  

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