Vous êtes en panne de lecture? N'hésitez pas à feuilleter mon petit carnet de lecture pour y trouver des idées de livres à lire mais aussi parfois à éviter...! Plus jeune (avant l'arrivée d'internet ! ) je résumais mes lectures dans un carnet, je me suis dit qu'un blog me permettrait en plus de partager mes impressions de lectures avec d'autres lecteurs compulsifs. Alors bonnes lectures à toutes et à tous !
22 Janvier 2022
Dans cet essai, Titiou Lecoq s’insurge du sort fait aux femmes dans l’histoire. Elle veut mettre fin à ce qu’elle juge à raison totalement aberrant : le fait d’avoir « oublié » les femmes dans les manuels d’histoire y compris dans les plus récents. Pour elle c’est révélateur du fonctionnement de notre société patriarcale. Elle repart de la Préhistoire et revient peu à peu jusqu’à l’époque moderne pour établir une indiscutable vérité : les femmes font partie de l’histoire au même titre que les hommes. Ce qui m’a le plus frappée c’est de constater que la place des femmes dans la société ne suit pas une évolution linéaire avec une libération progressive jusqu’à l’époque moderne. Au moyen-Age, de nombreuses femmes travaillaient (elles étaient maréchales ferrantes, tisserandes et même bâtisseuses de cathédrales) mais elles ont subi le « grand renfermement ». On leur a interdit de continuer à exercer, on a même fait disparaître les noms féminins correspondant à ces métiers (j’ai appris qu’autrice existait tout comme actrice… c’est pourquoi je n’hésiterai plus à l’utiliser). Titiou Lecoq en conclut que rien n’est jamais gagné, qu’il faut toujours rester en alerte concernant la place de la femme. Un autre passage m’a marquée : celui sur la grammaire. La fameuse règle « le masculin l’emporte toujours sur le féminin » n’a pas toujours existé. A une époque c’est la proximité qui comptait. On pouvait ainsi écrire : un pantalon et une robe vertes. Titiou Lecoq a l’énorme avantage d’écrire simplement et avec beaucoup d’humour ce qui rend la lecture très agréable. Mais cette légèreté de ton ne veut pas dire que son texte n’est pas solide : elle s’appuie sur les travaux de nombreux historiens et historiennes qu’elle cite pour permettre à chacun d’approfondir à sa guise. Une lecture indispensable qui devrait être mise entre les mains de toutes et de tous.