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Vous êtes en panne de lecture? N'hésitez pas à feuilleter mon petit carnet de lecture pour y trouver des idées de livres à lire mais aussi parfois à éviter...! Plus jeune (avant l'arrivée d'internet ! ) je résumais mes lectures dans un carnet, je me suis dit qu'un blog me permettrait en plus de partager mes impressions de lectures avec d'autres lecteurs compulsifs. Alors bonnes lectures à toutes et à tous !

L’odyssée d’Hakim : tome 1 De la Syrie à la Turquie – Fabien Toulmé (Delcourt Encrages)

Dans cette bande dessinée Fabien Toulmé part d’un constat qui l’a désolé : quand un pilote allemand dépressif provoque le crash de son avion et entraîne la mort de tous les passagers, il est catastrophé et ressent une véritable empathie pour les victimes car il aurait pu en faire partie tout comme sa famille ou ses amis ; en revanche, quand il entend les deux minutes consacrées dans le même journal télévisé à un énième naufrage d’une embarcation pleine de migrants, il réagit à peine…Pour lui la raison en est simple : il ne connaît pas les migrants, il ne peut  pas s’identifier à eux tout comme la plupart d’entre nous. C’est ainsi que lui est venue l’idée de rencontrer un migrant syrien vivant en France et de raconter son histoire dans une bande dessinée afin que l’indifférence à l’égard des migrants ne soit plus possible. On découvre ainsi Hakim, un Syrien qui a réussi : il possède sa propre pépinière, vient de s’acheter un appartement et rêve de fonder une famille…mais le printemps arabe et le vent de révolte qui souffle sur la Syrie vont bouleverser sa vie et le forcer à l’exil. Dans ce premier tome, il passe par le Liban, puis la Jordanie et enfin la Turquie. A chaque fois il est confronté à la même situation : il peine à trouver du travail et se fait exploiter. Je trouve que Fabien Toulmé a bien choisi son personnage principal. Hakim n’est pas un révolutionnaire. C’est un homme normal auquel le lecteur peut facilement s’identifier. Il ne rêvait pas de quitter la Syrie, même s’il admet qu’il y manquait de liberté. Il y avait sa vie, son travail, sa famille et seule la folie de la dictature l’a contraint à partir. Ce qui lui est arrivé pourrait arriver à n’importe qui. Lire son histoire permet de changer de regard et de faire reculer l’indifférence à l’égard des migrants.

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