La tête sous l’eau – Olivier Adam

J’ai été un peu surprise en commençant ce livre car on y retrouve les mêmes personnages et le même cadre que dans le dernier roman de cet auteur Une partie de badminton. Je me suis même demandée au début si je ne l’avais pas déjà lu… L’intrigue se déroule à St Lunaire en Bretagne. Le père de famille, Paul, un écrivain en panne d’inspiration reconverti en journaliste local, a quitté Paris entraînant sa famille avec lui ce qui ne convient pas à sa fille aînée, Léa, lycéenne révoltée qu’on ait pu l’arracher ainsi à sa vie parisienne pour la faire vivre dans ce trou perdu. Exactement comme dans Une partie de badminton … La grande différence est qu’ici tout est raconté par le fils et non par le père (en cherchant sur internet j’ai découvert que La Tête sous l’eau est publié dans la collection R de Robert Laffont qui s’adresse aux ados et jeunes adultes…je m’interroge sur cette dernière catégorie…qui sont les « jeunes adultes » ? En tout cas, j’ai dévoré ce roman comme j’avais dévoré celui destiné aux adultes !). Et l’intrigue prend très vite une tournure différente : on comprend dès les premières pages qu’un drame s’est produit : Léa a disparu depuis plus d’un an et les recherches se sont révélées infructueuses. Le couple des parents a volé en éclat et une chape de plomb est tombée sur les épaules de tous. Léa était à un concert. Elle s’est volatilisée. Mais dès les premiers chapitres elle réapparaît. On la retrouve retenue prisonnière dans la cave d’un pavillon. Le cauchemar est cependant loin d’être terminé. Comment se remettre d’un tel drame ? Est-il possible de retrouver une vie normale aussi bien pour Léa que pour les autres membres de la famille ? Où se trouve son ravisseur ? J’ai écrit un peu plus haut que je ne voyais pas de différence avec le livre pour adultes au niveau de l’écriture mais ça n’est pas tout à fait exact : celui-ci est très efficace, des chapitres bien calibrés (4-5 pages maximum), moins de digressions (dans Une partie de badminton le fait que ce soit le père écrivain qui raconte entraîne des développements sur l’écriture qui étaient intéressants mais qui lasseraient peut-être un public plus jeune). C’est différent mais j’ai aimé les deux que j’ai lus l’un comme l’autre en quelques jours. Les deux intrigues finalement totalement différentes m’ont tenue en haleine et le cadre breton avec l’omniprésence de la mer m’a ravie dans les deux cas.