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Vous êtes en panne de lecture? N'hésitez pas à feuilleter mon petit carnet de lecture pour y trouver des idées de livres à lire mais aussi parfois à éviter...! Plus jeune (avant l'arrivée d'internet ! ) je résumais mes lectures dans un carnet, je me suis dit qu'un blog me permettrait en plus de partager mes impressions de lectures avec d'autres lecteurs compulsifs. Alors bonnes lectures à toutes et à tous !

A la ligne – Joseph Ponthus

Joseph Ponthus travaillait dans le domaine du social jusqu’à ce qu’il décide de suivre sa femme en Bretagne. Ne trouvant pas de travail, il s’inscrit dans une agence d’intérim et se retrouve à la chaîne dans des usines de poissons au départ puis il atterrit dans un abattoir. Dans ce texte, Joseph Ponthus relate cette vie d’ouvrier dans toute sa dureté. Il est épuisé par la cadence imposée, par les tâches très physiques et par les horaires décalés. Il ne tient que parce que son esprit continue à penser, à se souvenir de ses multiples lectures, à analyser ce qui l’entoure. Ce texte est écrit sans ponctuation et en vers libre ce qui peut faire peur au départ mais qui en réalité ne gêne en rien la lecture bien au contraire. C’est un témoignage marquant, tout particulièrement le passage sur les abattoirs qui pourrait assez vite nous éloigner de la viande (il faut éviter de trop visualiser !). Tout ça paraît tellement absurde ; cette façon de traiter les animaux mais aussi les hommes pour toujours plus de rentabilité et de profit. Quand on sait que l’auteur est mort peu de temps après d’un cancer, c’est encore pire d’imaginer le temps perdu dans ces usines à s’épuiser. Une question m’est venue au fil de la lecture : comment l’auteur a-t-il pu écrire ces lignes dans l’état d’épuisement dans lequel il se trouvait pendant cette période ?

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A
Ce que ru relates m'a rappelé quelques épisodes de ma vie professionnelle. J'ai eu l'occasion de participer à des stages d'études anatomiques en abattoirs. Je voyais "mes bonnes vaches", les une derrière les autres, avançant lentement vers les bruits dont je connaissais la nature. L'angoisse se voyait dans leurs grands yeux et je me disais, avec un soupçon d'horreur, "c'est cela le couloir de la mort"...fusse-t-il pour les bêtes comme pour les hommes...Eprouvant pour une âme un tant soit peu sensible...
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E
Après cette lecture je mesure l'épreuve que ça a dû être...